Une veille inspirante, collaborative et stratégique

Disclaimer : j’anime la communauté innovation publique du Centre National de la Fonction Publique Territoriale, qui a une plate forme numérique (ouverte à tous) : https://e-communautes.cnfpt.fr/innovation-publique-territoriale

De temps en temps, je rédige un article de vulgarisation. Cet après-midi j’ai fait ça. Je me suis dit que j’allais le mettre là aussi !

Il n’y a pas une recette pour une bonne veille. Il y en a des centaines. C’est pourquoi ce billet reprendra les outils que je peux utiliser au quotidien, parfois depuis 2010, mais précisera – quand c’est possible – les alternatives existantes. Ce billet est réalisé en tant qu’animateur de la communauté, mais il reprend des éléments personnels et professionnels, forcément. 

D’abord, les sources d’inspirations.

Je suis un peu oldschool, je continue à utiliser les flux RSS. Le RSS date de 1999 (la préhistoire en Internet) mais je trouve ça toujours aussi bien. Pendant longtemps, j’ai utilisé Google reader comme agrégateur de flux, et puis Google a arrêté. Après bien des tâtonnements, j’en suis arrivé à Feedly. Il est pratique parce qu’il permet de suivre des flux RSS, mais aussi des mots-clés. Il y a plein d’autres solutions, dont Feedspot qui est très bien aussi, mais bon j’ai fini par utiliser Feedly.

Je range mes flux en dossier par grandes catégories (Numérique, Design, Innovation, Politiques Publiques, etc.) et en plus de ça j’ai deux dossiers : le dossier « Bac à Sable », où je range les flux des sites/blogs/comptes Twitter que je viens de découvrir, et le dossier « Voie de garage », où se trouvent les flux pour lesquels je ne trouve plus d’intérêt. Le premier est un incubateur, avant transfert dans les dossiers thématiques pour les plus intéressants, le second l’antichambre de la suppression, sauf à démontrer un intérêt nouveau.

J’ai parlé de RSS de profils twitter, parce qu’il y a des outils qui le permettent comme Twittrss.me, qui génèrent un flux RSS à inscrire dans votre navigateur.

Il existe aussi des générateurs de flux pour les sites qui ne font pas de flux RSS. Il y en a malheureusement de plus en plus, les gens se satisfaisant de Twitter… Moi j’utilise createfeed.fivefilters.org.

Pour trouver de nouvelles sources, j’utilise les alertes mots-clés de feedly, mais aussi un outil formidable, Talkwalker Alerts, qui scanne le web et me prévient de tout ce qui peut être publié sur mes sujets favoris (une présentation ici). Il y a plein d’autre solutions, mais je préfère Talkwalker alerts.

Pour résumer : je lis un article intéressant, je vois un mot clé, je fais une alerte, j’y trouve d’autres articles sur le sujet (ou pas très loin), si un site ou un blog publie plusieurs fois je le mets dans le dossier « bac à sable », et au bout d’un moment je le range dans ma veille, ce qui me permet de lire des articles intéressants (reprendre au début de la phrase).

Ma passion pour mes flux ne m’empêche pas d’avoir un compte Twitter et de suivre les gens qui m’intéressent, mais je trouve que ça ne suffit pas. Même si c’est aujourd’hui indispensable.

Ensuite, le réceptacle de cette veille.

Il y a plein d’outils, certains très bons comme Pearltrees. Mais moi, mon préféré, c’est Diigo. Depuis 2010 j’y range toutes les adresses web de tout ce que j’ai trouvé intéressant. Près de 9000 à ce jour. On peut ranger avec des mots-clés (les tags) qu’on choisit. On peut regrouper des sujets en gérant ses tags. Et surtout, depuis quelque temps, on peut faire ses listes (les Outliners) d’articles sur des sujets précis : on prépare un dossier, hop, on fait une liste Outliner, et on peut même la partager avec qui on veut. Par exemple, voici une liste d’article pour un projet que je mène avec le CNFPT (un mooc).

C’est un des avantages de diigo : ce peut être un outil collaboratif. Si on définit un compte commun pour un service, chacun peut y apporter sa contribution. L’Université de Rennes en avait fait un tuto voici quelques années, le voici.

Enfin, le partage.

Twitter, Facebook, Linkedin, Scoop it sur des sujets précis (j’en tiens un sur les signaux faibles de la société depuis 2011, c’est intéressant de relire des articles sur le crowdfunding ou le co-working de l’époque). A chacun de voir son utilisation.

Mais au fait, pourquoi tout ça ?

Parce que comme ça on a pas besoin de se souvenir, on a quelqu’un (enfin un site) qui le fait pour vous. Et le jour où vous avez besoin de creuser un sujet ou un autre, vous pouvez vous y référer et ne pas repartir de rien dans votre recherche. Le temps gagné à ce moment est sans commune mesure avec le temps passé à faire votre veille…

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